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Les Cloches Franc-Comtoises Ceci est le site officiel des Cloches Franc-Comtoises. Bonne visite !

Cloches - Chaffois (25300), Eglise de l'Assomption

Chaffois (25300) - Eglise de l'Assomption

 

« Venez à la découverte d’un trio normand en Pater Noster sur MI3 dans une surprenante commune »

 

Le village :

 

Le village de Chaffois est un village situé sur le plateau de l’Arlier, en dessous du Val d’Usiers, et de Sombacour. Ce charmant petit village est peuplé de pas moins ni plus de 1032 Chaffoyards et Chaffoyardes, pour une densité de 64 habitants par kilomètre carré !

Le village possède de nombreux monuments anciens, dont un moulin qui est aujourd’hui plus là, et de nombreuses croix en pierre pour rappeler la piété des habitants de la commune.

Ici, ce n’est pas le Doubs qui passe par Chaffois, mais bel et bien le Drugeon, qui ruisselle fièrement dans le village.

 

Sa chapelle :

 

A Chaffois, se trouve une belle blanche chapelle, qui porte la vue sur Pontarlier, Chaffois, Doubs, Dommartin, et Houtaud. Cette chapelle domine Chaffois depuis son haut.

L’histoire de la chapelle remonte aux années 40, lorsque le curé de l’époque, le Père Perrot, promis que si Chaffois est sauvé de la Seconde Guerre Mondiale, ce dernier fera alors construire une chapelle en haut du village.

Arrivé à la fin de la guerre, le village compte un seul décès et 17 détenus qui seront relâchés. Le Père Perrot tenu alors sa promesse, la chapelle sera bel et bien érigée au sommet de Chaffois. Les travaux commencèrent avec une entreprise de Pontarlier. La blanche Vierge Marie de la chapelle fut taillée par Mr Guillin exerçant à Mouthier-Haute-Pierre. Sur le haut du porche, nous pouvons y lire en latin : « POSTUERUNT ME CUSTODEM » que l’on peut traduire par : « Ils m’ont confié la garde » !

Le 12 septembre 1946, une fois la chapelle finalisée, Monseigneur DUBOURG, alors archevêque de Besançon à cette époque, inaugura et bénit alors la toute jeune chapelle du Mont. Bien avant cela, pendant l’hiver de 1945, les fillettes de Chaffois s'amusent à décorer l’allée de sapins remplis de guirlandes sur le chemin pour aller à la chapelle, afin de préparer ce grand jour.

A l’inauguration de la chapelle, tous les prêtres de toutes les paroisses aux alentours ainsi que tout le reste seront présents. Ce jour-là, ce fut un grand jour, ce jour-là, ce fut un jour de prière.

Depuis ce jour jusqu’aujourd’hui, un pèlerinage est effectué pour l’Assomption, qui est le 15 août, pour se rappeler de ce jour inédit pour la commune... et bien-sûr de la Vierge-Marie !

 

Son église :

 

Les premières fondations remonteraient au XIIIe siècle.

En 1636, dû à la guerre de Dix Ans, des mercenaires volent du mobilier dont la cloche, qui datait du XVe siècle. Elle fut volée par le Général Erlard, transportée jusqu’à Neuchâtel et achetée par un village suisse, qui est toujours en état de sonner à l’heure où j’écris ces lignes !

Le clocher de ce village fut restauré, et pendant la restauration, les ouvriers entrent dans la chambre des cloches et lisent les inscriptions de cette cloche, et distinguent en vieux Français parmi celles-ci : « Chaffoy ».

Une lettre fut rédigée pour annoncer la nouvelle, mais la commune de Chaffois n’a rien compris de cette lettre, qui parlait de cloche, de Suisse, de mercenaires, de tout et de rien à la fois.

Bref, je reviens donc à l’histoire de l’église de Chaffois cette fois-ci !

Pour compenser les dégâts causés lors de la Guerre de Dix Ans, le curé demande à la municipalité d’exécuter des travaux pour l’église : les voûtes, les meneaux ainsi que les vitraux et le réfectoire pour... 15 000 francs, soit 68 499,15 € !

En 1871, les Bourbaki entrent dans l’église et la détériore.

En mai 1904, gros malheur, l’église prend feu ! Il ne reste plus que le chemin de croix et des ornements sacerdotaux. Heureusement, l’assurance de la commune rembourse le sinistre pour la noble somme de 33 000 francs.

Pour la flèche du clocher, un architecte propose à la commune un grand clocher flèche pour la somme très garnie de 60 000 francs, mais la municipalité n’a pas approuvé, le clocher hélas trop grand, sera un peu diminué, et la somme redescendra de quelques étages avec son joli chiffre de 50 000 francs.

En 1905, une fois que tous les plans ont été approuvés, l’entreprise de Pontarlier, Borgazzi, débutèrent le chantier. L’église construite cette année est la même que nous avons l’habitude de voir.

Une fois le chantier terminé vers décembre 1906, l’église est bénie, et reçoit une horloge mécanique aujourd’hui disparue et remplacée par un planétaire. En plus de l’horloge, l’église reçoit 2 cloches, qui viennent de chez... Paccard ! Eh oui, ces cloches ne sont plus dans ce clocher, mais nous allons y revenir dans la description des cloches !

L’église prend de la jeunesse, et adopte la chaufferie, de nouveaux bancs et bien-sûr ce qui nous intéresse le plus, l’électrification des deux Savoyardes qui étaient sonnées à la corde.

En 1973, l’église a subie de grosses restaurations. Les deux grosses dames d’airain ont vu quitter leur chambre des cloches après 68 de chant, pour se faire multiplier en départageant leur métal. Pour pas vous spoiler, je ne vais pas dire le fondeur !

En 1976, 3 ans après les grosses restaurations, les peintures des bancs et des murs sont faites et en 2016, exactement les mêmes travaux sont réalisés.

J’en ai enfin fini avec l’histoire de l’église, passons à l’accès au clocher !

 

L’accès au clocher :

 

Pour aller jusqu’à la chambre des cloches qui est le point le plus haut humainement accessible, 2 portes sont visibles depuis le porche : la porte de gauche (escalier) et la porte de droite (chaufferie). Prenons alors l’escalier. Nous montons 4 marches en pierre, et un premier escalier « mi-bois, mi-pierre » nous est à monter pour atteindre le premier palier où il n’y a rien. Continuons notre route vers un autre escalier, qui cette fois ci est en bois, pour atteindre un deuxième palier où... il n’y a toujours rien ! Ayons patience et continuons vers un autre escalier toujours en bois pour enfin atteindre le palier de l’horloge, où nous pouvons voir l’ancienne caisse en bois ou étaient alors placés auparavant les engrenages de l’ancienne horloge, avec le planétaire placé à l’intérieur de celui-ci. Continuons avec un ultime escalier en bois pour enfin arriver aux...

Les cloches :

 

... 3 cloches ! Eh oui, les 3 belles cloches légèrement brillantes de l’église de Chaffois, qui sonnent depuis 1973 ! Ces belles cloches ont 3 points communs, dont un suuuper rare ! Le premier est qu’elles ont été fondues en même temps, le second est qu’elles ont été baptisées en même temps et le tertiaire, préparez vos yeux... les cloches... ont été... fondues... dans la bien célèbre fonderie de... Cornille-Havard ! Ces 3 cloches ont été fondues par Cornille-Havard, ce qui en fait l’une des seules, voire même la seule sonnerie du Doubs à comporter une sonnerie entièrement normande !!!

Déjà, petit piège, j’ai pensé de manière logique, que si les 2 autres anciennes cloches de Paccard ont été fondues par Paccard, cela veut dire que ces 3 cloches là ont donc bien évidemment été fondues par Paccard... MONUMENTALE ERREUR !

En ce qui concerne la sonnerie des cloches, j’en ai bavé de les faire sonner depuis le porche, car le tableau ne sert pas à faire sonner les cloches ensemble, mais à sonner l’angélus seulement ! Donc, j’ai eu une combine assez risquée, faire sonner les cloches depuis le haut du clocher... non pas à la corde, mais avec le tableau électrique ! J’ai trouvé la clef, j’ai tourné les 2 serrures d’1/4 de tour, et je suis déjà devant les interrupteurs ! Pourquoi ce fut risqué, car ce n’est pas dû au bruit que les cloches émettent, mais dû à l’électricité présente dans celui-ci !

Seconde chose très importante, c'est que sur les 3 trois cloches, il y a deux noms : "Cornille-Havard Villedieu" et "Lucotte Peltier Dijon". Au début j'ai pensé avec une collaboration de fondeur, mais après avoir contacté la fonderie, il s'avère que ce "Lucotte Peltier" était le campaniste qui a installé la cloche et tout ses accessoires !

 

Passons à la présentation de ces belles normandes !

Cloche 1 : « Jeanne-Louise », Diamètre 111,6cm, Epaisseur 7,8cm, Poids 820,88kgs, Fondue par Cornille-Havard, à Villedieu-Les-Poêles, en 1973, Emet le MI3.

 

Pour m'écouter en solo, cliquez-moi !

 

Cloche 2 : « Marcelle-Augustine », Diamètre 98,4cm, Epaisseur 6,7cm, Poids 548,17kgs, Fondue par Cornille-Havard, à Villedieu-Les-Poêles, en 1973, Emet le FA#3.

 

Pour m'écouter en solo, cliquez-moi !

 

Cloche 3 : « Angèle-Marie-Pierre », Diamètre 81,7cm, Epaisseur 5,9cm, Poids 332,77kgs, Fondue par Cornille-Havard, à Villedieu-Les-Poêles, en 1973, Emet le SOL#3.

 

Pour m'écouter en solo, cliquez-moi !

La Vidéo :

 

 

Les Remerciements :

Je remercie très chaleureusement Mr BARBE qui est le maire de la commune, qui m’a si gentiment accordé le droit de monter dans son clocher, ainsi que de sonner les cloches de son église afin de compléter un reportage audiovisuel. Je le remercie aussi pour l’ouverture du clocher en avance, et de sa réception avec un si grande gentillesse.

Je remercie aussi ma grand-mère, qui a fait la route pour m’accompagner à Chaffois, et pour m’avoir surveillé dans le clocher pour ma sécurité !

Je remercie beaucoup également Mme BARRET, la dame qui s’occupe de l’église, qui habite au presbytère, pour m’avoir donné les précieuses informations de l’ancienne cloche de Chaffois. Ces infos peuvent se compléter ou se mettre à jour, n’hésitez pas à accéder à mon site soit depuis ma chaîne YouTube ou soit par mon profil Facebook : Demba Hane.

Projet soutenu par le maire et toute sa municipalité

Lien du site de la ville de Chaffois

 

***Sources***

Textes Personnels

Site officiel de la commune