Son église :
Les premières fondations remonteraient au XIIIe siècle.
En 1636, dû à la guerre de Dix Ans, des mercenaires volent du mobilier dont la cloche, qui datait du XVe siècle. Elle fut volée par le Général Erlard, transportée jusqu’à Neuchâtel et achetée par un village suisse, qui est toujours en état de sonner à l’heure où j’écris ces lignes !
Le clocher de ce village fut restauré, et pendant la restauration, les ouvriers entrent dans la chambre des cloches et lisent les inscriptions de cette cloche, et distinguent en vieux Français parmi celles-ci : « Chaffoy ».
Une lettre fut rédigée pour annoncer la nouvelle, mais la commune de Chaffois n’a rien compris de cette lettre, qui parlait de cloche, de Suisse, de mercenaires, de tout et de rien à la fois.
Bref, je reviens donc à l’histoire de l’église de Chaffois cette fois-ci !
Pour compenser les dégâts causés lors de la Guerre de Dix Ans, le curé demande à la municipalité d’exécuter des travaux pour l’église : les voûtes, les meneaux ainsi que les vitraux et le réfectoire pour... 15 000 francs, soit 68 499,15 € !
En 1871, les Bourbaki entrent dans l’église et la détériore.
En mai 1904, gros malheur, l’église prend feu ! Il ne reste plus que le chemin de croix et des ornements sacerdotaux. Heureusement, l’assurance de la commune rembourse le sinistre pour la noble somme de 33 000 francs.
Pour la flèche du clocher, un architecte propose à la commune un grand clocher flèche pour la somme très garnie de 60 000 francs, mais la municipalité n’a pas approuvé, le clocher hélas trop grand, sera un peu diminué, et la somme redescendra de quelques étages avec son joli chiffre de 50 000 francs.
En 1905, une fois que tous les plans ont été approuvés, l’entreprise de Pontarlier, Borgazzi, débutèrent le chantier. L’église construite cette année est la même que nous avons l’habitude de voir.
Une fois le chantier terminé vers décembre 1906, l’église est bénie, et reçoit une horloge mécanique aujourd’hui disparue et remplacée par un planétaire. En plus de l’horloge, l’église reçoit 2 cloches, qui viennent de chez... Paccard ! Eh oui, ces cloches ne sont plus dans ce clocher, mais nous allons y revenir dans la description des cloches !
L’église prend de la jeunesse, et adopte la chaufferie, de nouveaux bancs et bien-sûr ce qui nous intéresse le plus, l’électrification des deux Savoyardes qui étaient sonnées à la corde.
En 1973, l’église a subie de grosses restaurations. Les deux grosses dames d’airain ont vu quitter leur chambre des cloches après 68 de chant, pour se faire multiplier en départageant leur métal. Pour pas vous spoiler, je ne vais pas dire le fondeur !
En 1976, 3 ans après les grosses restaurations, les peintures des bancs et des murs sont faites et en 2016, exactement les mêmes travaux sont réalisés.
J’en ai enfin fini avec l’histoire de l’église, passons à l’accès au clocher !